Accepter ce qui se présente à nous : une expérience partagée

Un nouvel horizon pour moi

Comme je vous mentionnais dans la newsletter du mois de mars, ce mois d’avril je me suis offerte un voyage en solo en Asie : Hong Kong, Vietnam et Cambodge.

Avant de partir j’avais un mélange étrange de peur et d’excitation : peur de rencontrer des gens qui ne me conviendraient pas, peur de déprimer car j’allais passer deux semaines et demi toute seule…

J’ai arrêté ce dialogue intérieur peu fructueux avec une résolution : pendant ce voyage j’allais expérimenter deux attitudes face à la vie : le « laisser aller » et l’acceptation de ce qui arriverait, sans essayer de forcer le cours des choses. Pendant toute ma vie j’ai toujours fait des efforts pour obtenir ce que je voulais: projets, clients, même mon mari ! Pour cette deuxième partie de ma vie j’ai décidé d’en faire moins, d’être plus dans l’être que dans le faire. Il ne s’agit pas d’adopter une attitude passive, mais plutôt de choisir une autre façon de voir le monde et les évènements. J’ai aussi décidé de me laisser surprendre par la vie qui se déroule devant moi et de l’accepter telle qu’elle arrive, en essayant d’apprendre des joies et des douleurs qui se présentent à moi. Tout un programme pour une personnalité comme la mienne plutôt anxieuse et agitée… Seulement très récemment ai-je commencé à expérimenter ces deux attitudes : le « laisser aller » et l’acceptation. Je suis juste au début de mon chemin et je l’entreprends avec humilité en me disant que, si j’échoue, j’essaierai à nouveau, en profitant du chemin au lieu de me focaliser seulement sur le résultat.

Première étape : laisser tomber les attentes

Mon propos était donc de mettre en œuvre tout cela pendant mon voyage, de manière intentionnelle et autant que possible systématique. J’ai commencé par me dire que je devais arrêter de penser qu’il devait être un voyage parfait : des attentes élevées conduisent souvent à la déception. J’avais organisé le voyage avec soin pendant les vacances de Noel en prenant en compte différents critères qui me tenaient à cœur : j’étais seule et donc j’avais besoin de me sentir en sécurité, je voulais un certain confort, un voyage avec un rythme relativement lent, sans courir d’un lieu à l’autre, et enfin je voulais être près de l’eau. Maintenant que j’avais tout fait pour qu’il corresponde à mes désirs et besoins, c’était le moment de laisser de côté les attentes, d’ouvrir mes chakras pour profiter de ce que ce voyage pouvait m’offrir, sans forcer, sans attendre quoi que ce soit : fini le faire, j’allais commencer à le vivre.

Je vais vous raconter comment j’ai mis en pratique mes propos, de manière très simple, sans réel effort, ce qui m’amène à conclure que quand on vit quelque chose de l’intérieur en résonance avec notre vrai soi, eh, bien, ça marche !

Hong Kong : les premières surprises !

Ma première étape a été Hong Kong chez ma copine Lina qui vit là-bas. C’est une très bonne copine et je savais que j’allais recevoir plein de bonnes ondes grâce à nos échanges à la fois profonds et légers. En quatre jours j’ai découvert la gastronomie de Hong Kong, les amis de Lina, le dédale de passages en hauteur de la ville, des lieux improbables, ainsi que la beauté de la nature : plages et montagne, le tout dans un endroit si restreint !

J’ai envie de m’arrêter sur les expériences inattendues car pendant quatre jours j’en ai fait une collection. Tout d’abord en arrivant j’ai découvert que le jeudi 5 avril était un jour férié à Hong Kong, ce qui m’a permis de passer une journée sur une jonque avec Lina et ses amis pour aller explorer l’archipel et sa nature plutôt sauvage. J’ai découvert qu’Hong Kong est construit seulement à 20%, concentré à « Central » et alentours. Avec Lina j’ai aussi fait de très belles balades sur les montagnes en pleine nature. Mais revenons à la journée fériée inattendue : elle m’a permis de connaître les amis de Lina qui sont vraiment très sympa et dynamiques et qui ont des histoires d’expatriation et d’ouverture de nouveaux marchés assez extraordinaires. Sans la chercher j’ai aussi trouvé une nouvelle cliente et j’ai envoyé une proposition pour travailler dans des groupes de luxe de l’Asie. Je vous assure que je n’ai rien forcé, je n’ai rien cherché, j’ai juste laissé ces personnes venir vers moi et je les ai écoutées… magique, n’est-ce pas ?

Ensuite, sans le programmer, par pure coïncidence, j’ai pris un café avec un ami de Hong Kong que j’avais rencontré il y a 30 ans pendant un de mes séjours à Londres. Il avait lu sur Facebook que j’étais à Hong Kong et il m’a écrit. Les retrouvailles ont été fort sympathiques, on s’est raconté nos vies et on espère se voir bientôt en Italie avec nos familles. Et voilà une autre « magie » !

La baie d’Halong au nord Vietnam

Le 7 avril le suis partie pour mon aventure en solitaire : vol pour Hanoi et ensuite croisière de 2 nuits sur la baie d’Halong, composée de milliers d’îles rocheuses qui constituent un paysage extraordinaire et surréaliste avec une brume qui estompe les couleurs.

J’ai choisi une croisière sur un petit bateau : 6 cabines, pour être certaine de ne pas me retrouver dans un grand groupe, ce que je déteste.

J’avais un peu peur de me retrouver toute seule après les 4 jours de rencontres à HK. J’avais peur de rencontrer des gens que je n’aurais pas appréciés, enfin j’avais peur de sombrer dans la mélancolie. Eh, bien, je n’en ai pas eu le temps ! Nous faisions deux excursions par jour, mais surtout j’ai rencontré des personnes extraordinaires avec un grand cœur.

Avant de vous parler de la rencontre la plus significative, je dois faire une préface. Pour me renouveler dans mon travail, tous les ans je décide d’approfondir une technique. En plus, tous les 5-8 ans j’étudie un nouveau corpus dont la maîtrise demande du temps, de l’attention et de l’expérience. Après avoir consacré mon énergie au thème du développement de l’adulte, au début de cette année, je me suis donné comme objectif pour les prochaines années l’étude des liens corps/esprit/énergies. J’ai commencé par lire des livres (voir par exemple ma newsletter de janvier 2018 sur le TIPI), j’ai suivi un cours de Reiki… Bref, je me suis lancée à la découverte de ce nouvel horizon à ma manière à la fois un peu désordonnée et déterminée. Mais j’étais un peu perdue, puisque je n’y connais pas grand-chose. Et c’est là qui arrive Judy que j’ai rencontrée pendant ma croisière : une psychologue experte en ces techniques qui de plus habite à New York pas loin de chez moi. C’est une femme extraordinaire, avec un enthousiasme contagieux et une intelligence vive, tout ce que j’aime chez une personne. Incroyable, non !? On va se voir bientôt pour un dîner avec nos conjoints et je suis certaine qu’on va s’enrichir mutuellement avec le récit de nos expériences et de nos connaissances.

Voilà pourquoi je suis convaincue que les choses n’arrivent pas par hasard, mais simplement parce que nous sommes prêts à les accueillir.

Les ruines d’Angkor en Cambodge

Pendant mon séjour à Siem Reap, la ville qui accueille ces ruines extraordinaires, j’étais totalement en solo, si on exclut la compagnie de mon guide Phirrum qui pendant trois jours extraordinaires m’a raconté l’histoire d’une des plus grandes civilisations de tous les temps.

Pourtant, j’étais contente d’être avec moi-même : quand je ne visitais pas, je lisais énormément, je rêvassais, je regardais ma série débile. Bref, j’étais avec moi-même et la civilité Khmer et je profitais de leur douceur, de leur cuisine délicieuse et parfois de l’air conditionné car il faisait 36° et 90% d’humidité !

Là j’ai appris que j’étais bien avec moi-même, ce qui n’était pas du tout évident, car j’ai une personnalité agitée avec un fond anxieux, ce qui souvent va de pair avec l’horreur du vide et donc de la solitude. J’étais surprise d’être si calme et heureuse : arrivée à mes 50 ans, ai-je peut-être enfin atteint la paix intérieure ? Une telle prise de conscience m’a donné une grande force. JE SAIS MAINTENANT QUE JE PEUX LE FAIRE SANS EFFORT NI PEINE!

La croisière sur le Mekong, côté Cambodge

Les deux premiers jours (sur 5) ont été un peu compliqués : le groupe était relativement nombreux, 26 personnes, toutes en couple sauf moi, presque toutes des « baby-boomers » à la retraite. Avec mes 50 ans j’étais donc la jeunette du groupe, sans grand-chose en commun avec les autres. Toutefois, j’ai décidé que j’allais accepter la situation telle qu’elle se présentait et faire ma vie avec mes livres et les découvertes des excursions qui étaient superbes. La plupart du temps j’étais donc seule. Puis, le troisième jour un couple m’a demandé de m’asseoir à leur table et depuis, contre toute attente, j’ai commencé à être très demandée. Je ne saurai pas vous dire ce qui s’est passé, mais depuis ce moment-là j’ai pu avoir des conversations très intéressantes avec des personnes agréables, toutes passionnées de voyages et avec des vies assez extraordinaires. Finalement, je me suis dite, c’est bien de n’attendre rien, car si on est à l’écoute de ce qui se passe autour de nous, le monde et les personnes nous réservent des surprises qui sont encore plus agréables car inattendues.

L’éloge de l’inattendu

Le fait de vivre ces expériences m’a donné une grande confiance. Maintenant, le « laisser aller » et l’acceptation ne sont plus des concepts abstraits pour moi, mais des faits réels avec des conséquences tangibles qui peuvent être la source d’une très grande joie.

Je ne crois pas que j’aurais pu faire cette expérience à un autre moment car je n’étais pas prête, mon moi profond avait encore peur. J’ai donc attendu de sentir en moi que le moment était venu. J’ai attendu avec l’intention de trouver ce moment : sans forcer, mais alerte.

Je pense aussi que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu mettre en œuvre mon propos.

Maintenant je sais que je vais me poser plus souvent les questions suivantes que je vous invite à vous poser aussi :

Dans nos vies toujours pressées et toujours connectées, quelle est la place que nous laissons à l’inattendu ?

Quelle est l’espace que nous créons à l’intérieur de nous-mêmes pour recevoir les signaux que quelque chose pourrait se passer sans qu’on l’ait programmée ?

Je vous invite à explorer ce thème, peut-être simplement en observant différemment les personnes au travail, pendant une réunion, dans une attitude de spectateur actif plutôt que d’un acteur hyperactif : qui sait, cela pourrait vous réserver des surprises !

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